J5 : Finale difficulté masculine : Adam est toujours le roi !

Dans une finale d'ores et déjà historique, Adam Ondra a surclassé la concurrence et a éclaboussé l'Arena de sa classe. Chapeau bas Ondra !

Sur le 8c+ tracé par l'équipe d'ouvreurs de Jan Zbranek, les mouvements s'enchaînaient mais ne se ressemblaient pas. Du placement sur la première partie piégeuse – que ne parvient pas à négocier Ramon Julian Puigblanque (ESP) – aux grands mouvements du dévers qui ont donné le tournis aux grimpeurs – le Japonais Keiichiro Korenaga n'ira pas plus haut - mais qui ont permis à la foule de se rendre compte des capacités physiques des athlètes. Jusqu'au réta à négocier à bout de rési et qui fut le théâtre d'une exceptionnelle bagarre pour le titre mondial.

Là-haut, le scénario fut proche de la perfection. Stefano Ghisolfi (ITA) fut le premier à aller flirter avec les volumes bleus et les micros violettes du réta (7e). Sean McColl y parviendra lui aussi et arrive à valider cette prise 37 qui a vu la chute de l'Italien (6e). Romain Desgranges (5e) – devant son public – fera un mouvement de plus, mais ne trouve pas la préhension sur le 2e volume bleu de la dalle. Même constat pour Domen Skofic (SLO) qui termine sur cette même marque 38+ (4e).

Il fallait au moins ça pour que l'histoire soit belle. Les médailles ne se sont pas jouées sur le réta, mais deux mouvements plus loin dans la traversée de la dalle. Le premier prétendant au titre à s'y engager est Gautier Supper. Le Français poussé par un public en plein délire tente de s'accrocher aux deux micros mais doit lâcher, à bout de rési. Il ne le sait pas encore mais il prendra la médaille de bronze de ces Championnats du monde ! Jakob Schubert parvient au même endroit et fait parler sa combativité légendaire pour poser un mouvement de plus et finir en argent.

Reste le roi. Le public retenait son souffle. Adam Ondra lui semble plutôt détendu. Il est dans le tempo et rejoint sans trembler cette marque 42. Il serre ces deux micros comme si sa vie en dépendait. Et il tient. Mais le bac suivant semble loin, si loin. Adam s'élance... et ça passe ! Le roi est champion du monde pour la 2e fois consécutive.

Et ce qui rend cette histoire encore plus belle, c'est qu'Adam Ondra sait qu'il est champion du monde. Et que ce bac est facile à tenir. Alors Adam Ondra se permet une pause, pour célébrer cette nouvelle victoire avec le public parisien. Le roi exulte. La foule est en délire.

Mais la voie n'est pas finie. L'histoire non plus. Il reste encore une page à écrire. « Adam, Adam, Adam ». Le public a décidé d'amener son champion vers le sommet. Adam Ondra prend la foule au mot et s'en va parfaire son happy end. Le Tchèque sort le voie. Crie sa joie. Adam Ondra est toujours le roi. Vive le roi.