En route pour Bercy : Gautier Supper, « avant tout prendre du plaisir »
Que seront des Championnats du monde réussis pour Gautier Supper, un des leaders de l'équipe de France de difficulté ? « Une compétition où j'aurais pris du plaisir, où j'aurais eu de bonnes sensations. » Mais pour cela, faut-il encore bien se préparer...
Gautier Supper est – avec son compatriote de la difficulté Romain Desgranges – un des premiers grimpeurs français à avoir pris son ticket pour les Championnats du monde de Paris 2016. Et pour cause : il a remporté deux étapes du circuit international la saison dernière, des résultats lui assurant la deuxième place du classement général de la Coupe du monde 2015.
« Pour moi une médaille aux Championnats du monde équivaut à un podium au classement général : ce sont les consécrations ultimes de notre sport », assure Gautier Supper. « Avec une différence notable : aux Championnats du monde, tu n'as pas le droit à l'erreur. » Intimidant ? « Exaltant plutôt ! Devoir performer sur une journée, sur un moment clé, c'est ce qui rend ce titre tellement magique ! »
Mais Gautier l'assure, le titre, ce n'est pas ce qui le pousse chaque jour à se dépasser dans sa préparation. « Je veux avant tout avoir de bonnes sensations sur le mur. Bien sûr, c'est souvent lié à de bons résultats. Mais il n'y a pas que ça : le plus important pour moi reste d'avoir pris du plaisir sur la compétition. »
Prendre du plaisir sur un mur, avoir de bonnes sensations de grimpe en compétition, voilà vers quoi le champion a axé sa préparation quotidienne. « Je m'entraîne depuis l'année dernière au Pôle France de Voiron avec l'entraîneur de l'équipe de France Corentin Le Goff. Notre objectif principal ? Que je sois à l'aise quel que soit le profil de la voie. » Et les moyens pour y parvenir ? « Travailler en priorité sur mes points faibles. Les petites prises. La souplesse. »
Cela oblige le grimpeur à sortir en permanence de sa zone de confort. « C'est très demandant psychologiquement, mais cela fonctionne : je suis plus à l'aise lorsque j'arrive sur une compétition. J'ai gagné en sérénité. Le plus important pour moi, c'est de grimper libéré. »